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Lieu : un endroit sympa
Substance : DMT 20 mg, 30 mg puis 40 mg
Date : il y a quelques temps
S&S : un cadre sympa et des gens magnifiquement gentils.
Préambule :
Je n'avais pas spécialement envie de tenter la dmt jusque là, je n'ai même lu aucun tr dessus (et j'en ai pas lu après l'expérience avant d'écrire ce texte pour ne pas être influencé d'une quelconque manière, je veux que ce tr soit issu de mon expérience, m'voyez ?).
14 h 00 :
J'étais en bonne compagnie, et un de mes amis avait de la dmt en sa possession. L'idée m'a traversé l'esprit d'essayer, d'abord je ne voulais pas tenter mais la curiosité me titillait ... Puis j'ai douté, je me suis tâté. Scruté wikipédia et autres sites du genre, à lire que cette molécule poussait fort (ils disent sur le net que c'est l'hallucinogène le plus puissant, présent dans l'ayahuasca, provoque une EMI, etc ...).
Bref ! Ca m’intéresse, mais l’appréhension est là, forte, peur de badder.
Alors j'ai discuté avec des initiés, j'avais l'impression de poser des questions connes, bêtes, mais on m'a répondu avec patience, quitte à répéter et pas perdre patience avec moi. Je me suis dit que c'était THE moment, j'étais avec les bonnes personnes, on ne me jugeait pas. J'avais mon sitter (c'est le bon terme, non ? une personne qui accompagne pour surveiller et expliquer), et quelqu'un en qui j'ai une totale confiance également qui m'a suggéré une musique adaptée.
Mais bon j'hésite encore .... Alors, j'ai attendu ...
Je demande ce que ça fait réellement comme effet, alors un me répond "- Ca fait splatch" ... Ok mais encore ? "- C'est comme un rouleau compresseur qui t'aplatis 5x" ... WTF ??? Je demande à quelqu'un d'autre, en mentionnant la fameuse EMI en disant que ça me fait un peu peur, cette personne me rassure : "- Une EMI, si tu fais ton trip bien, peux être très agréable..." ... D'accord, j'ai envie de voir ce qu'à vécu mon père quand il a eu son accident de moto avec mort cérébrale de 3 jours, mon père m'en parle souvent en disant que c'était une expérience qui l'a marqué positivement.
Donc finalement je sors un :
"- Bon, ok, j'réfléchis encore, d'accord les copains ?"
Et on me répond tout naturellement, de façon sereine :
" - Mais pas de soucis Grivois, c'est à toi de sentir si tu as envie et quand !"
Rassuré, un peu ...
19 H 00 :
Je dis à mon futur sitter que je voudrais tenter... Mais quelle dose ? On me dit 10 mg c'est une dose déjà bien. Ok, 10 mg ....
Je ne dis plus rien, je réfléchis encore, suis je bien mentalement pour ça, je suis torturé par milles soucis récents et moins récents ... Je me dis lutter le mal contre le mal ? Why not ?
20 H 00 :
Non, si je tente la dmt, je veux au moins que ça soit assez fort, je réclame 20 mg, ils disent ok. Ils perçoivent que je suis prêt, de toute manière toutes les autres drogues je dois toujours prendre une dose plus élevée en général vu ma solidité d'esprit, mon gabarit, mon âge... Mais je m'impose une heure bien précise, je me prépare psychologiquement, j'essaye d'être calme, j'essaye de m'y préparer.
J'en parle avec une très bonne amie par texto (elle n'étais pas avec), et j'ai eu comme réponse que je ne devais pas avoir peur, qu'elle était par sa pensée là, au cas où. J'ai trouvé ça très rassurant, et ça m'a aidé dans mes trips d'avoir dans un coin de mon cerveau le fait qu'on pensait à mon bien.
23 H 00 :
Ca y est c'est l'heure, je dis à mon sitter que je suis prêt, il prépare le matériel. Par contre j'étais un peu fatigué, j'ai demandé si ça empêchait de dormir comme certaines drogues, on m'a répondu qu'au contraire ça peux aider à dormir, après le trip, si on avait envie.
Arrivés à l'endroit choisi on m'a choisi une musique adaptée sur son mp3 de 15 min (exactement le temps des effets), prêté un lecteur MP3 un bon casque pour l'ambiance.
Je monte avec mon sitter me coucher confortablement, nous étions seuls.
Petite appréhension, mais avec la présence de quelqu'un d'expérimenté je me suis dit "bon j'y vais" !
Ensuite je tire sur la pipe avec 20 mg, je tire deux lattes profondes, à la fin de la 2e je n'avais déjà plus la force de tenir la pipe, j'ai fermé les yeux, je me suis couché, mon sitter a attrapé la pipe. Tout de suite les effets ont commencé, en moins de 30 secondes, j'étais ailleurs, mon corps était couché, là, je le savais, je ne m’inquiétais pas pour lui mais mon esprit était projeté dans un monde, dans un univers psychédélique, étrange, envoutant. Je ne me faisait plus de soucis, j'étais très calme, je me suis totalement donné à la dmt on peux dire.
L'odeur de la dmt est particulière, elle reste là, dans ma bouche, mon nez, ma gorge, c'est bizarre mais super agréable ! Et cette odeur, quand je repense à tout ça, psychosomatiquement, je la sens encore.
Bercé par la musique, j'ai été projeté dans un "univers" étrange et doux.
J'ai pas eu de vraies OEV comme j'ai passé 99% du temps les yeux fermés, mais niveau CEV: wow, jamais vu des hallus si fortes et entrainantes.
Dans un tunnel rectangulaire vert, boisé, avec des oiseaux qui volaient. Des peintures préhistoriques surs les flancs de ce mur vert, des ombres d'arbre, j'étais dans une forêt en forme de tube rectangulaire, et j'avançais, j’avançais dans ce monde, ce tunnel paraissait infini en longueur. La musique devait y être pour quelque chose.
Je me rappelle bien que je n'ai pas lutté contre les effets, je savais que je devais écouter "docteur" dmt.
J'ai posé des questions existentielles au délire, il n'a fait que me tirer par la main.
Très très mystique et apaisant.
Sur le coup je n'ai pas eu l'impression que la dmt m apprenais quelque chose, je ne m'en suis rendu compte qu'après que c’était plus subtil que ça.
J'ai eu l’impression que le trip avait duré 2 heures.
Je suis revenu à moi calme, serein.
Ma fatigue a totalement disparue, je suis allé rejoindre les autres. Ca dure pas longtemps au final, 15 minutes, et je n'avais plus aucun effet.
L'odeur persiste dans ma gorge, mais c'est tellement agréable !
Mais la dose me paraissait trop légère, je voulais recommencer, approfondir ce délire très intéressant sur le coup.
3 H 00 :
Je demande si je peux retenter l'expérience. " - Pas de soucis Grivois !", on me re-prépare le bazar, on m'assiste (j'aurai fait tomber la pipe, l'effet est si rapide), mais cette fois ci sans casque sur les oreilles, juste de la musique qu'on avait mis en ambiance depuis le début de la soirée.
C'est reparti ! Exactement le même délire, un couloir toujours rectangulaire, les mêmes motifs, mais c'était plus profond, comme j'étais initié j'ai pu mieux exploiter et profiter des effets.
Cette fois ci j'étais pas seul avec mon sitter, les gens étaient là mais je ne sentais que des ondes ...
Après les 15 minutes je sentais encore des effets, dès que je fermais les yeux j'avais des hallus mais pas le tunnel cette fois çi, plutôt des fleurs qui bougeaient, ou alors des hallus qui ressemblaient un peu à celle de mes abus de MDMA, mais pas en mode délirogène, mais pas loin. En mode envoutant. Et je me sentais zeeeen, apaisé ! Grave !
4 H 00 :
Je veux tenter une dernière fois, je suis tombé amoureux de ça (ne pas prendre pour de l'apologie, tout le monde réagit pas pareil, et sans lacher prise comme je l'ai fait, paraît qu'on passe un sale quart d'heure, c'est le cas de le dire !!!).
Je demande à ce qu'on me prépare 40 mg.
Je fume, pareil je tombe ... De nouveau ce tunnel, mais là je perçois des choses plus profondes, par exemple les oiseaux qui volaient sur les façades de ce tunnel étaient en relief.
Mais là, après les 15 minutes, dès que je fermais les yeux, je partais grave, et ça a duré un certain temps ...
8 H 00 :
J'essaye de dormir. Mais quand je ferme les yeux, je ne vois pas noir, je vois des hallus aléatoires, des fleurs, des fractales, des choses indescriptibles.
Ca commençais à m'agacer un peu intérieurement car j'avais la sentation d'être resté bloqué, ça faisait quand même 4 heures qui se sont passées avant le dernier "re-drop". CEV à gogo !!! Trop !!!
Je ne voulais pas trop le montrer aux autres au début, mais c'en est devenu oppressant. J'ai envoyé un texto à mon amie absente que j'avais l'impression d'être "bloqué", perché dans une conscience modifiée. J'étais en train de me dire qu'il fallait que je vive ça à vie, que j'en avais trop consommé, ou qu'au final j'ai pas digéré aussi bien que je le pensais. C'est fort cette substance !
Donc mon amie, inquiète par le ton de mes textos me téléphone, et j'ai eu un mal fou à discuter, ça m'oppressait encore plus, la tachycardie commençait, et au bout de peu de temps je lui ai raccroché au nez, la pauvre ! Mais à ce moment là, je me suis dit, il faut que j'agisse comme je le ressent, qu'il ne fallait pas que je me force, j'avais peur d'empirer mon cas ... Donc je me suis pas attardé à comment mon amie avait pris ce "raccrochage au nez", pourtant dans la normalité je ne lui aurai jamais fait ça, mais l'énergie était totalement à 100 % dans le perspective de trouver le "truc", la pirouette psychologique nécessaire pour descendre.
Finalement je me dis que marcher un peu (ce que cette amie m'a suggéré dans un autre texto), marcher dehors pour me remettre dans la réalité. Je cherche mes chaussures, j'en trouve qu'une. J'essaye tout de même d'aller marcher ... Mais non, une chaussure au pied et l'autre pied nu, déjà j'avais l'air con, et de deux ben, mauvaise idée ! Ça empirait la chose.
Je suis retourné me coucher, mais les CEV me bouffaient tout cru dès que je fermais les yeux !
Bordel, je suis bloqué !!!! Merdeeeeeeuuuuuhhhhh !
Bon assumer, assumer, je transpire, pffff ça va pas.
9 H 00 :
Je me dis que la chaussure manquante ne devais pas avoir disparue quand même, j'ai exploré l'endroit où elle devait être, et carrément, elle était à côté de l'autre ! Z'avais pas vu, alors que j'ai regardé 20x à cet endroit !!! J'étais pas bien de pas voir un truc sous mon nez. Donc du coup je suis sorti avec mes deux chaussure, mais à peine 2 minutes dehors, j'ai voulu me recoucher. J'ai discuté avec mes amis pour changer mes idées.
11 H 00 :
Je tombe de fatigue, au point de ne pas me rappeler quand je me suis endormi exactement, mais c'était vers les 11 heures du matin.
14 H 00 :
Je me réveille, ça y est je suis redescendu ! Plus d'hallucinations, je sentais ma conscience "normale" OUFFFF
Le lendemain :
Couché tôt, j'ai dormi 14 heures !!!!
Le sur lendemain :
En roulant en voiture, je remarque qu'en regardant un précipice, je ne ressentais pas le vertige. Alors que normalement j'ai le vertige d'une façon maladive. Donc curieux, je m'arrête, je vais vers le vide et je le regarde sans peur. C'est fou car depuis toujours, ça m'aurai fait une crise d'angoisse au point de tomber dans les pommes, mais là non, rien, pas de vertige.
En roulant ensuite en voiture à nouveau un peu plus tard, d'un coup une énorme averse pimentée d'un brouillard très épais est survenue. Normalement ça m'angoisse aussi, je ne vois la route qu'à peine, l'essuie glace qui ne suit pas. Mais pareil, au lieu d'avoir une boule dans le ventre, mon esprit et mon corps sont restés zen !
Conclusion :
Je m'étais donné totalement à la dmt ces 3 trips, j'en ai chié quelques heures après. Mais au final, ça m'a "guéri" de quelques phobies, tocs, tics... Très étrange cette dmt. Je vous dirait si je suis guéri à vie du vertige, je ne peux encore le dire, c'est assez frais.
MERCI Docteur DMT
Substance : DMT 20 mg, 30 mg puis 40 mg
Date : il y a quelques temps
S&S : un cadre sympa et des gens magnifiquement gentils.
Préambule :
Je n'avais pas spécialement envie de tenter la dmt jusque là, je n'ai même lu aucun tr dessus (et j'en ai pas lu après l'expérience avant d'écrire ce texte pour ne pas être influencé d'une quelconque manière, je veux que ce tr soit issu de mon expérience, m'voyez ?).
14 h 00 :
J'étais en bonne compagnie, et un de mes amis avait de la dmt en sa possession. L'idée m'a traversé l'esprit d'essayer, d'abord je ne voulais pas tenter mais la curiosité me titillait ... Puis j'ai douté, je me suis tâté. Scruté wikipédia et autres sites du genre, à lire que cette molécule poussait fort (ils disent sur le net que c'est l'hallucinogène le plus puissant, présent dans l'ayahuasca, provoque une EMI, etc ...).
Bref ! Ca m’intéresse, mais l’appréhension est là, forte, peur de badder.
Alors j'ai discuté avec des initiés, j'avais l'impression de poser des questions connes, bêtes, mais on m'a répondu avec patience, quitte à répéter et pas perdre patience avec moi. Je me suis dit que c'était THE moment, j'étais avec les bonnes personnes, on ne me jugeait pas. J'avais mon sitter (c'est le bon terme, non ? une personne qui accompagne pour surveiller et expliquer), et quelqu'un en qui j'ai une totale confiance également qui m'a suggéré une musique adaptée.
Mais bon j'hésite encore .... Alors, j'ai attendu ...
Je demande ce que ça fait réellement comme effet, alors un me répond "- Ca fait splatch" ... Ok mais encore ? "- C'est comme un rouleau compresseur qui t'aplatis 5x" ... WTF ??? Je demande à quelqu'un d'autre, en mentionnant la fameuse EMI en disant que ça me fait un peu peur, cette personne me rassure : "- Une EMI, si tu fais ton trip bien, peux être très agréable..." ... D'accord, j'ai envie de voir ce qu'à vécu mon père quand il a eu son accident de moto avec mort cérébrale de 3 jours, mon père m'en parle souvent en disant que c'était une expérience qui l'a marqué positivement.
Donc finalement je sors un :
"- Bon, ok, j'réfléchis encore, d'accord les copains ?"
Et on me répond tout naturellement, de façon sereine :
" - Mais pas de soucis Grivois, c'est à toi de sentir si tu as envie et quand !"
Rassuré, un peu ...
19 H 00 :
Je dis à mon futur sitter que je voudrais tenter... Mais quelle dose ? On me dit 10 mg c'est une dose déjà bien. Ok, 10 mg ....
Je ne dis plus rien, je réfléchis encore, suis je bien mentalement pour ça, je suis torturé par milles soucis récents et moins récents ... Je me dis lutter le mal contre le mal ? Why not ?
20 H 00 :
Non, si je tente la dmt, je veux au moins que ça soit assez fort, je réclame 20 mg, ils disent ok. Ils perçoivent que je suis prêt, de toute manière toutes les autres drogues je dois toujours prendre une dose plus élevée en général vu ma solidité d'esprit, mon gabarit, mon âge... Mais je m'impose une heure bien précise, je me prépare psychologiquement, j'essaye d'être calme, j'essaye de m'y préparer.
J'en parle avec une très bonne amie par texto (elle n'étais pas avec), et j'ai eu comme réponse que je ne devais pas avoir peur, qu'elle était par sa pensée là, au cas où. J'ai trouvé ça très rassurant, et ça m'a aidé dans mes trips d'avoir dans un coin de mon cerveau le fait qu'on pensait à mon bien.
23 H 00 :
Ca y est c'est l'heure, je dis à mon sitter que je suis prêt, il prépare le matériel. Par contre j'étais un peu fatigué, j'ai demandé si ça empêchait de dormir comme certaines drogues, on m'a répondu qu'au contraire ça peux aider à dormir, après le trip, si on avait envie.
Arrivés à l'endroit choisi on m'a choisi une musique adaptée sur son mp3 de 15 min (exactement le temps des effets), prêté un lecteur MP3 un bon casque pour l'ambiance.
Je monte avec mon sitter me coucher confortablement, nous étions seuls.
Petite appréhension, mais avec la présence de quelqu'un d'expérimenté je me suis dit "bon j'y vais" !
Ensuite je tire sur la pipe avec 20 mg, je tire deux lattes profondes, à la fin de la 2e je n'avais déjà plus la force de tenir la pipe, j'ai fermé les yeux, je me suis couché, mon sitter a attrapé la pipe. Tout de suite les effets ont commencé, en moins de 30 secondes, j'étais ailleurs, mon corps était couché, là, je le savais, je ne m’inquiétais pas pour lui mais mon esprit était projeté dans un monde, dans un univers psychédélique, étrange, envoutant. Je ne me faisait plus de soucis, j'étais très calme, je me suis totalement donné à la dmt on peux dire.
L'odeur de la dmt est particulière, elle reste là, dans ma bouche, mon nez, ma gorge, c'est bizarre mais super agréable ! Et cette odeur, quand je repense à tout ça, psychosomatiquement, je la sens encore.
Bercé par la musique, j'ai été projeté dans un "univers" étrange et doux.
J'ai pas eu de vraies OEV comme j'ai passé 99% du temps les yeux fermés, mais niveau CEV: wow, jamais vu des hallus si fortes et entrainantes.
Dans un tunnel rectangulaire vert, boisé, avec des oiseaux qui volaient. Des peintures préhistoriques surs les flancs de ce mur vert, des ombres d'arbre, j'étais dans une forêt en forme de tube rectangulaire, et j'avançais, j’avançais dans ce monde, ce tunnel paraissait infini en longueur. La musique devait y être pour quelque chose.
Je me rappelle bien que je n'ai pas lutté contre les effets, je savais que je devais écouter "docteur" dmt.
J'ai posé des questions existentielles au délire, il n'a fait que me tirer par la main.
Très très mystique et apaisant.
Sur le coup je n'ai pas eu l'impression que la dmt m apprenais quelque chose, je ne m'en suis rendu compte qu'après que c’était plus subtil que ça.
J'ai eu l’impression que le trip avait duré 2 heures.
Je suis revenu à moi calme, serein.
Ma fatigue a totalement disparue, je suis allé rejoindre les autres. Ca dure pas longtemps au final, 15 minutes, et je n'avais plus aucun effet.
L'odeur persiste dans ma gorge, mais c'est tellement agréable !
Mais la dose me paraissait trop légère, je voulais recommencer, approfondir ce délire très intéressant sur le coup.
3 H 00 :
Je demande si je peux retenter l'expérience. " - Pas de soucis Grivois !", on me re-prépare le bazar, on m'assiste (j'aurai fait tomber la pipe, l'effet est si rapide), mais cette fois ci sans casque sur les oreilles, juste de la musique qu'on avait mis en ambiance depuis le début de la soirée.
C'est reparti ! Exactement le même délire, un couloir toujours rectangulaire, les mêmes motifs, mais c'était plus profond, comme j'étais initié j'ai pu mieux exploiter et profiter des effets.
Cette fois ci j'étais pas seul avec mon sitter, les gens étaient là mais je ne sentais que des ondes ...
Après les 15 minutes je sentais encore des effets, dès que je fermais les yeux j'avais des hallus mais pas le tunnel cette fois çi, plutôt des fleurs qui bougeaient, ou alors des hallus qui ressemblaient un peu à celle de mes abus de MDMA, mais pas en mode délirogène, mais pas loin. En mode envoutant. Et je me sentais zeeeen, apaisé ! Grave !
4 H 00 :
Je veux tenter une dernière fois, je suis tombé amoureux de ça (ne pas prendre pour de l'apologie, tout le monde réagit pas pareil, et sans lacher prise comme je l'ai fait, paraît qu'on passe un sale quart d'heure, c'est le cas de le dire !!!).
Je demande à ce qu'on me prépare 40 mg.
Je fume, pareil je tombe ... De nouveau ce tunnel, mais là je perçois des choses plus profondes, par exemple les oiseaux qui volaient sur les façades de ce tunnel étaient en relief.
Mais là, après les 15 minutes, dès que je fermais les yeux, je partais grave, et ça a duré un certain temps ...
8 H 00 :
J'essaye de dormir. Mais quand je ferme les yeux, je ne vois pas noir, je vois des hallus aléatoires, des fleurs, des fractales, des choses indescriptibles.
Ca commençais à m'agacer un peu intérieurement car j'avais la sentation d'être resté bloqué, ça faisait quand même 4 heures qui se sont passées avant le dernier "re-drop". CEV à gogo !!! Trop !!!
Je ne voulais pas trop le montrer aux autres au début, mais c'en est devenu oppressant. J'ai envoyé un texto à mon amie absente que j'avais l'impression d'être "bloqué", perché dans une conscience modifiée. J'étais en train de me dire qu'il fallait que je vive ça à vie, que j'en avais trop consommé, ou qu'au final j'ai pas digéré aussi bien que je le pensais. C'est fort cette substance !
Donc mon amie, inquiète par le ton de mes textos me téléphone, et j'ai eu un mal fou à discuter, ça m'oppressait encore plus, la tachycardie commençait, et au bout de peu de temps je lui ai raccroché au nez, la pauvre ! Mais à ce moment là, je me suis dit, il faut que j'agisse comme je le ressent, qu'il ne fallait pas que je me force, j'avais peur d'empirer mon cas ... Donc je me suis pas attardé à comment mon amie avait pris ce "raccrochage au nez", pourtant dans la normalité je ne lui aurai jamais fait ça, mais l'énergie était totalement à 100 % dans le perspective de trouver le "truc", la pirouette psychologique nécessaire pour descendre.
Finalement je me dis que marcher un peu (ce que cette amie m'a suggéré dans un autre texto), marcher dehors pour me remettre dans la réalité. Je cherche mes chaussures, j'en trouve qu'une. J'essaye tout de même d'aller marcher ... Mais non, une chaussure au pied et l'autre pied nu, déjà j'avais l'air con, et de deux ben, mauvaise idée ! Ça empirait la chose.
Je suis retourné me coucher, mais les CEV me bouffaient tout cru dès que je fermais les yeux !
Bordel, je suis bloqué !!!! Merdeeeeeeuuuuuhhhhh !
Bon assumer, assumer, je transpire, pffff ça va pas.
9 H 00 :
Je me dis que la chaussure manquante ne devais pas avoir disparue quand même, j'ai exploré l'endroit où elle devait être, et carrément, elle était à côté de l'autre ! Z'avais pas vu, alors que j'ai regardé 20x à cet endroit !!! J'étais pas bien de pas voir un truc sous mon nez. Donc du coup je suis sorti avec mes deux chaussure, mais à peine 2 minutes dehors, j'ai voulu me recoucher. J'ai discuté avec mes amis pour changer mes idées.
11 H 00 :
Je tombe de fatigue, au point de ne pas me rappeler quand je me suis endormi exactement, mais c'était vers les 11 heures du matin.
14 H 00 :
Je me réveille, ça y est je suis redescendu ! Plus d'hallucinations, je sentais ma conscience "normale" OUFFFF
Le lendemain :
Couché tôt, j'ai dormi 14 heures !!!!
Le sur lendemain :
En roulant en voiture, je remarque qu'en regardant un précipice, je ne ressentais pas le vertige. Alors que normalement j'ai le vertige d'une façon maladive. Donc curieux, je m'arrête, je vais vers le vide et je le regarde sans peur. C'est fou car depuis toujours, ça m'aurai fait une crise d'angoisse au point de tomber dans les pommes, mais là non, rien, pas de vertige.
En roulant ensuite en voiture à nouveau un peu plus tard, d'un coup une énorme averse pimentée d'un brouillard très épais est survenue. Normalement ça m'angoisse aussi, je ne vois la route qu'à peine, l'essuie glace qui ne suit pas. Mais pareil, au lieu d'avoir une boule dans le ventre, mon esprit et mon corps sont restés zen !
Conclusion :
Je m'étais donné totalement à la dmt ces 3 trips, j'en ai chié quelques heures après. Mais au final, ça m'a "guéri" de quelques phobies, tocs, tics... Très étrange cette dmt. Je vous dirait si je suis guéri à vie du vertige, je ne peux encore le dire, c'est assez frais.
MERCI Docteur DMT
) , alors oui, ta priorité c'était bien de trouver "la pirouette psychologique nécessaire pour descendre". Donc bonne réaction de stopper net ta conversation téléphonique. Quiconque est ton ami peut comprendre ça, malgré l'anxiété que ça génère derrière.
) et que le SS sera top . 
